Naturel ? Oui, mais…


 

 

Nous offrons à nos chevaux une vie au pré toute l’année, et en troupeau avec étalon, juments, poulains.

Un retour au naturel ?

Oui mais…

 

La vaccination en question

Nos chevaux sont vaccinés contre le tétanos, la grippe et la rhinopneumonie. Pourquoi le faire, alors que tant de chevaux non vaccinés n’ont jamais de problème ?

Le tétanos peut toucher n’importe quel cheval : une simple égratignure, et c’est le risque de voir son cheval s’éteindre dans d’horribles souffrances.

La grippe est indispensable car actuellement nos chevaux vivent à côté d’une vingtaine d’autres chevaux : à chacun d’être responsable car cette maladie très contagieuse ne peut être contenue que si le plus grand nombre de chevaux d’un cheptel est vacciné.

La rhinopneumonie enfin, car elle peut faire avorter les juments en fin de gestation…

Les vaccins sont une mesure de précautions  c’est très très peu de contrainte pour nos chevaux, cela ne les empêche pas de vivre leur vraie vie de cheval, et les protège de risques non négligeables.

 

Vermifuge : un peu, beaucoup ?

Nos chevaux sont vermifugés plusieurs fois par an en fonction de leur âge, de leurs besoins, et des prés dans lesquels ils ont séjournés.

En effet, même dans nos vastes prairies de plusieurs dizaines d’hectares, il n’y a pas suffisamment de rotations des parcelles et le moindre surpâturage, même léger, peut conduire à une augmentation de la population de vers.

Les dégâts sur un cheval infesté ne sont pas forcément visibles immédiatement… mais au bout de quelques années cela peut conduire à des situations catastrophiques et irrémédiables.

De plus, d’autres chevaux partagent les prés de nos troupeaux et nous ne pouvons garantir la non transmission de vers.

Enfin, il n’existe à notre connaissance AUCUN vermifuge « naturel » qui soit réellement efficace sur le long terme.

Ainsi, en vermifugeant nos chevaux régulièrement et de façon raisonnée, avec l’aide de coproscopies pour cibler nos actions, nous garantissons des chevaux non infestés et en bonne santé.

 

Pieds nus

Nos chevaux adultes sont pour la plupart pieds nus, pieds entretenus plusieurs fois par an avec un parage adapté.

Cependant, comme tous nos chevaux adultes travaillent, de manière plus ou moins intensive, certains peuvent être ferrés, car en extérieur nous rencontrons des terrains variés : bitume, chemins caillouteux, graviers…

En effet, nos chevaux vivent toute la journée au pré, sur des terrains moelleux, dont l’humidité varie toute au long de l’année. Leur corne ne peut donc pas devenir aussi dure que des chevaux évoluant en permanence sur des terrains arides et caillouteux.

S’adapter aux pieds de chaque cheval est notre priorité : si nous favorisons les pieds nus, nous pouvons les ferrer s’ils deviennent mal à l’aise lors des sorties en extérieur, où les terrains sont plutôt durs dans notre région.

 

Suivi des gestations

            Nos juments sont saillies en liberté par Tislero. Nous connaissons les dates de début et de fin de chaleur simplement en les observant.

Systématiquement,14 jours après la fin des chaleurs, nous échographions les juments (au pré, tout simplement) pour savoir si elles sont bien pleines et ainsi connaitre la date prévisionnelle de poulinage.

Cela permet aussi de détecter les gestations gémellaires, très dangereuses chez les chevaux, et de pouvoir intervenir si jamais.

Cela nous permet de connaitre aussi exactement la date de fécondation et donc de prévoir avec le plus d’exactitude possible la date prévisionnelle de poulinage.

Une seconde échographie entre 1 et 2 mois, puis une autre vers 4/5 mois confirment la gestation.

Pendant la gestation, les juments sont vaccinées contre la rhino pneumonie, car il existe une forme abortive de cette maladie.

 

Poulinage sous surveillance, au pré

            Nos juments vivent toute l’année au pré, jour et nuit, été comme hiver. Elles ne connaissent le box que de manière occasionnelle. Nous CHOISISSONS de les laisser pouliner au pré, auprès de leur troupeau, dans un environnement qu’elles connaissent. Pas de poulinage entre 4 murs… Il n’y a ainsi pas de stress lié à l’enfermement ou à la séparation avec les autres.

            Néanmoins, il est essentiel pour nous d’être là pour les poulinages. Pour vérifier que tout se passe bien, que le poulain est bien positionné, que la poche se perce, que le poulain respire, se lève, tète et fait son méconium. Nous tenons trop à nos juments pour nous en remettre à Mère Nature et espérer qu’il n’y ait jamais de problème…

Il ne s’agit pas pour nous d’être interventionniste : juste d’être là… pour pouvoir intervenir au cas où.

Bien sûr, cela demande de l’organisation et beaucoup d’énergie. Lorsque la date de poulinage approche, nous montons un paddock de poulinage à l’intérieur du pré. Toutes les nuits la jument y ait mise, seule ou avec un autre cheval du troupeau, troupeau qui reste toujours à proximité. Cela nous permet :

-          De choisir un endroit sécurisé, sans point d’eau où le poulain pourrait tomber et sans clôture sous lesquelles il pourrait rouler.

-          De mettre un tas de paille généreux où les juments vont spontanément se coucher… et pouliner le moment venu !

-          De pouvoir installer tout le matériel de soin nécessaire au poulinage (eau propre, serviette, caisse de soins…)

-          De planter notre tente, duvet, voiture, où tout autre moyen plus ou moins confortable pour pouvoir passer les (parfois nombreuses) nuits de veille en sa compagnie !!

-          De pouvoir intervenir calmement (et sans chevaux curieux plus près que nous) si jamais problème se présentait.

-          De laisser la jument au calme les quelques heures qui suivent le poulinage, sans qu’elle ait à écarter l’ensemble du troupeau, toujours curieux d’accueillir le nouveau-né… mais la jument est remise avec le troupeau quelques heures après sans aucun problème.

Nos juments sont confiantes et acceptent volontiers notre présence, surtout pour réclamer des gratouilles, (ou des bonbons !) en pleine nuit :-)

 

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